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Mamselle Ruiz Mamselle Ruiz

La pratique du chant a changé ma vie

La pratique du chant a changé ma vie

Lorsque j’étais petite, j’avais de la difficulté à parler, à m’exprimer, à sortir de moi-même. J’étais extrêmement sensible (PHS); je ne le savais pas et vivre me faisait mal. De manière naturelle, je me suis mise à chanter.

Il y avait quelque chose qui me poussait à le faire. Je crois même que j’y suis devenue accro. Je chantais dans la douche, dans la cuisine, dans ma chambre, dans les chorales, aux festivals de l’école, dans la salle de bains... dans ma salle de bains! Lol!

C’est ainsi que je chantais tous les jours de mon enfance. C’était ma manière de soulager mes douleurs de l’âme d’enfant, d’apaiser la pression gardée à l’intérieur, celle de tout ce dont je ne pouvais pas parler, de tout ce que je sentais et ne comprenais pas.

Je ne me taisais pas parce que je le voulais, mais bien parce que j’ignorais comment parler! Et ça m’étouffait. Ça me tuait. Le seul moyen que j’avais de me sentir bien, sans le savoir, était de chanter.

À travers le temps, je me suis habituée à rester à cette place qui me faisait du bien. J’ai donc, sans même y penser, choisi d’aller à l’école en chant (opéra) et j’ai commencé à faire des concerts avec un ami qui était auteur-compositeur.

Je suis montée sur la scène grâce à lui et, avec ça, j’ai compris qu’à travers les vibrations de ma voix, j’étais capable de faire ressentir plusieurs émotions aux gens qui m’entendaient chanter! Certains pleuraient au son de ma voix. Ça m’a fait croire qu’il y avait forcément quelque chose d’à la fois précieux et mystérieux que je ne comprenais pas.

Maintenant, après 18 années de coaching vocal, une carrière prospère en chant de 30 ans et mes recherches par rapport aux effets bénéfiques du chant sur la santé, j’ai compris que, grâce au chant, j’ai préservé ma santé physique et surtout mentale!

J’ai compris que le chant me permet d’exprimer des émotions encapsulées à l’intérieur de moi. À travers les cellules miroirs — qui nous permettent de ressentir ce que ressentent les autres — et par résonance, les gens peuvent eux aussi ressentir leurs propres émotions à travers la vibration de ma voix, et probablement soulager leurs émotions lors de mes concerts!

Alors, mon slogan prend tout son sens :
Oui, chanter au quotidien, ça fait du bien! 🗣

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Mamselle Ruiz Mamselle Ruiz

Pour quoi avoir créé la méthode de chant Notre voix, notre essence?

Lorsque j’étais à l’école d’opéra à la ville de Mexico, lors des entraînements de vocalisation, je bloquais toujours sur la note de passage mi6. Je ne comprenais pas pourquoi je n’arrivais pas à produire correctement cette note et ça me frustrait énormément! J’étais jeune et je ne savais pas qu’il fallait préparer mon corps avant une séance de chant.

La professeure de chant faisait vocaliser 15 personnes l’une après l’autre et l’école n’offrait pas de séances de préparation physique avant celles d’entraînement vocal.

Plusieurs années plus tard, j’ai su que si mon corps était stressé, fatigué, déshydraté et que j’avais mangé avant la séance, je n’allais pas réussir à avoir un vrai développement et à avancer dans ma carrière.

Je ne savais pas que, si je ne comprenais pas d’abord la biomécanique de mon instrument vocal, je ne pouvais pas arriver à monter une technique vocale de haute voltige.

Après maintes recherches de coachs de chant pour continuer mon développement, bien que j’aie trouvé de bonnes personnes qui m’ont montré de nouveaux aspects et des points de vue différents sur la technique vocale, ce n’était pas suffisant.

Il me manquait quelque chose pour complémenter la méthode de travail à la maison. Quelque chose qui préparait l’âme et le corps avant la séance de chant.

Alors, de manière intuitive, j’ai jumelé mes séances de vocalisation à une routine préparatoire du corps : une méditation sur l’instrument vocal et sur certains systèmes du corps, avec quelques exercices de yoga et de qi gong... et boum! Eurêka!

Après quelques années (deux ou trois) à utiliser cette méthodologie de travail sur moi et mes élèves, j’ai commencé à observer des résultats étonnants sur la compréhension de la technique vocale, mais aussi sur la santé!

Je me suis donc mise à faire une recherche plus approfondie sur les bienfaits du chant sur le corps. Avec mes trouvailles, j’ai eu le matériel suffisant pour créer la séance de chant de mes rêves, que j’ai par la suite transformée en méthode. Une méthode que j’ai nommée Notre voix, notre essence.

Une méthode basée sur la compréhension avant la répétition, un amalgame de raccourcis pour comprendre et intégrer très efficacement la technique vocale et la respiration complète.

Jumelés à des exercices de yoga, de méditation et de qi gong. Une méthode qui est devenue par défaut, merci au hasard, un outil de croissance personnel qui fait bénéficier tous mes élèves et moi-même dans ma vie quotidienne.

Les résultats sont étonnants : de nouvelles habitudes quotidiennes simples et efficaces qui aident à maintenir le corps en santé, une voix solide qui apporte de l’assurance lors de la communication parlée, une auto expression épanouie et un cœur splendide et heureux.

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Le pouvoir de notre voix

Le pouvoir de notre voix

La voix est un outil essentiel dans le rite de guérison et dans le soulagement de la douleur physique ou mentale. La diffusion de la voix chantée est un moyen très efficace d’élever notre vibration personnelle.

Il y a plus de 20 ans, on a découvert scientifiquement que, grâce à notre voix et au son des instruments de musique acoustiques, l’autodestruction des cellules cancéreuses et la guérison d’innombrables maladies peuvent être obtenues. Selon les dernières découvertes en physique quantique, nous sommes constitués majoritairement de vide et d’énergie vibrant à différentes fréquences.

L’énergie est égale à la vibration, la vibration est égale au son, le son est égal à la note musicale. Avec la puissance de notre voix, nous pouvons modifier les fréquences inharmonieuses qui nous causent des maladies, des malaises, des déséquilibres et des blocages énergétiques, corporels et spirituels.

Il n’est nécessaire ni de savoir chanter, ni d’avoir des connaissances musicales, ni même d’avoir une belle voix. Quiconque est capable de parler peut interpréter et peut en bénéficier.

Si seulement nous savions que notre guérison est en nous, que nous n’avons pas à la chercher à l’extérieur, et que la vibration de notre voix est le moyen le plus rapide... en une expérience musicale unique. À travers la voix et ses harmoniques, la vibration pure du quartz et celle des bols tibétains, des moments de paix, de détente, de méditation, d’inspiration et d’intuition sont évoqués. À travers le son de la voix et des instruments acoustiques, il est possible d’atteindre différents états, d’autres niveaux de conscience.

Notre être pulsera à l’unisson avec la vibration du son. Notre corps, qui est intelligent de nature, résonnera avec les fréquences qui lui ressemblent le plus sur le plan thérapeutique.

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Mamselle Ruiz Mamselle Ruiz

Le chant et les femmes en difficulté au Honduras

Le chant et les femmes en difficulté au Honduras

En 2008, je suis allée au Honduras — j’accompagnais un ami lors d’un voyage de travail; c’était un programme de cirque social avec le Cirque du Soleil. Pendant qu’il travaillait, je me suis trouvé une activité en tant que coach vocale. Alors, j’ai choisi de préparer des ateliers de chant et d’arts plastiques consacrés aux écoles primaires, mais pour les professeurs.

J’ai réussi à créer un groupe de huit ou neuf personnes, toutes des femmes. Je n’avais pas réalisé la situation de soumission dans laquelle les femmes de Choluteca vivaient au quotidien.

Aux ateliers, j’ai découvert que toutes ces femmes avaient faim de bien-être. La santé n’était pas au rendez-vous. Il y avait plusieurs cas d’obésité, une basse estime de soi, la tristesse aux yeux, de la difficulté à s’exprimer. Ce qui me préoccupait le plus est qu’elles étaient les formatrices de nombreux enfants. Malheureusement, elles semblaient habituées à mal vivre. La pauvreté, le machisme extrême, de mauvaises habitudes de vie étaient la normalité.

Lorsqu’on a commencé les séances de chant et de respiration, les effets positifs se sont fait voir très vite! Les femmes qui avaient une plus grande tendance à la timidité se sont ouvertes rapidement, à ma surprise! Comme si elles n’attendaient qu’une occasion pour faire entendre leur voix... Parfois, ça m’impressionne, que les gens oublient de respirer! J’ai observé qu’il n’était pas habituel pour ces femmes de prendre de grosses et profondes respirations.

J’ai noté des soulagements immédiats lors des respirations accompagnées d’étirements. Leur corps n’était pas habitué à bouger.

Des inspirations profondes et des voix qui s’exprimaient avec ouverture, des pleurs, des émotions refoulées qui trouvaient enfin leur échappatoire à travers les chants et les exercices. Beaucoup d’histoires exprimées. Très émouvant!

Nous avons fait sept séances remplies des mille et un partages intimes de leurs situations de vie. À la dernière, les femmes étaient très émues et me demandaient de rester là, à Choluteca. Elles ne voulaient pas perdre cet espace d’expression et que cette oasis de bienveillance disparaisse. J’ai été profondément bouleversée par ce constat. Je me sentais presque coupable de devoir quitter la ville.

Je me suis trouvée chanceuse de ne pas habiter dans un lieu avec autant de violence et de sécheresse d’âme. Mais j’étais heureuse de comprendre à quel point mes ateliers de chant avaient apporté quelque chose de positif à ces femmes.

Je leur ai proposé de continuer à se réunir pour chanter. Je ne sais pas si elles ont donné suite aux ateliers. À la dernière séance, quelques femmes pleuraient; ça m’a touchée au plus profond du cœur. D’une certaine manière, je me sentais responsable d’elles, de leur processus de guérison.

Je suis partie du Honduras avec un grand apprentissage. Le chant était capable de faire du bien à l’âme et au corps, de soulager des douleurs. Chanter a aidé ces femmes à reconnecter avec elles-mêmes. C’est à partir d’histoires comme celle-ci que la méthode Notre voix, notre essence a été bâtie, avec ce genre de briques comme fondations, avec ce type de rencontres.

Alors, mon slogan prend du sens :

Oui, chanter au quotidien, ça fait du bien!

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Le grand-père Chabelo guérit avec son chant

Le grand-père Chabelo guérit avec son chant

J’habitais aux Caraïbes mexicaines dans la région de Tulum. Plusieurs amis parlaient du grand-père Chabelo et de son chant guérisseur. Personnellement, je ne donnais pas d’importance à ces rumeurs, même si j’étais chanteuse et que je croyais au pouvoir de la voix et de sa vibration pour l’avoir moi-même expérimenté avec mon chant.

Un jour, je me sentais assez perdue. Je n’avais aucune structure, aucun rêve à poursuivre, ma carrière était dans un moment assez flou et j’avais perdu le nord, comme on dit dans mon pays de naissance, le Mexique.

Cette matinée-là, je suis sortie de chez moi en me dirigeant vers la plage, au quartier général où tous les amis se réunissaient. Lorsque je suis arrivée, tout le monde était en train de se préparer pour partir vers Cancún, car un maracame (guérisseur autochtone) allait faire une cérémonie. Je n’ai pas allumé tout de suite pour aller à l’aventure. À vrai dire, j’avais peur. Puis, une amie s’est approchée et m’a dit : viens-tu avec nous? Je lui ai répondu que je n’avais pas d’argent pour payer. Elle m’a dit, je t’en prête, tu me paieras après. J’avalais ma salive, car je me sentais indirectement compromise… Par la suite, un autre ami est arrivé. Il me dit : « Nous allons avoir besoin d’une couverture, de fruits, ainsi que d’une gourde d’eau. » Je me suis sentie soulagée... ouf! J’ai répondu à ma première amie : « Oh! Tu vois, je n’ai rien de tout ça. Je ne pourrai pas y aller avec vous. » Mais quelle « coincidence » : une personne que je ne connaissais pas arrive et dit : « Eh! Moi, j’en ai en masse! Je vais partager avec toi tout ce dont tu auras besoin! » Gulp! Ça y est, j’étais entraînée dans l’aventure avec une quinzaine de personnes pour aller à la cérémonie. C’était la première fois que je me laissais embarquer comme ça par le hasard, sans limites ni réflexion.

Nous sommes arrivés sur place. Nous allions faire la cérémonie à l’extérieur, autour d’un feu de camp au beau milieu de la jungle. J’ai trouvé ma petite place au cercle. J’ai déposé la couverture que je me suis fait prêter, puis tous les autres éléments : de l’eau, une lampe de poche et une chandelle.

Je suis allée déposer les fruits sur la table commune pour le déjeuner après la cérémonie. Nous allions jeûner toute cette soirée-là jusqu’au lendemain.

La cérémonie a commencé. J’ai vu la présence du maracame arriver. C’était un monsieur autochtone d’une élégance magistrale et d’une claire humilité. Il s’était habillé avec les vêtements traditionnels de la culture wirikuta (au désert du centre du Mexique). Il avait voyagé jusqu’aux Caraïbes pour nous offrir une expérience unique, guérisseuse, remplie de magie et qui allait changer ma vie.

Avec tous les amis et d’autres gens que je ne connaissais pas, assis en cercle, nous avons commencé la séance. La consigne était claire. Silence, rester assis, ne pas dormir, attendre les instructions au fur et à mesure de la soirée. Le grand-père Chabelo — il s’appelait comme ça — s’était assis sur son siège, et les personnes (aidants) qui venaient avec lui ont mis un mobile tissé de fils de couleurs à son côté droit.

L’heure de se faire servir de l’ayahuasca, une plante médicinale autochtone originaire d’Amérique du Sud, est arrivée. J’ai pris deux cuillères avec du jus d’orange dans un petit verre. C’était assez pour toute la nuit.

Au fil des heures, le grand-père s’est mis à chanter, son chant était un mantra doux, pénétrant, rempli de mystère, qui nous a fait entrer en transe. Tranquillement, ce mantra et l’effet de l’ayahuasca ont ensemble commencé à produire toute une influence. Je suis entrée dans une espèce d’état d’hypnose très profond, tout en restant consciente.

Plus il chantait, plus je me submergeais dans les eaux profondes de l’histoire de ma vie : mes mensonges, mes peurs, les relations qui ne fonctionnaient pas, mais aussi la merveille de l’univers — les étoiles brillaient par milliers —, le macrocosme et le microcosme, mon magnifique système vital, les arbres, ma mère, la planète, la beauté des gens autour de moi. Tout était clair, comme un effet de recul clairvoyant sur ma vie et sur l’existence. Je « comprenais tout ».

Au fur et à mesure que la nuit avançait, les chants du grand-père changeaient et devenaient plus intenses. Par exemple, lorsque les gens se couchaient sur leur couverture et semblaient vouloir dormir, le grand-père changeait de chant. Naturellement, la pluie arrivait. Lorsque tout le monde se ressaisissait, il changeait à nouveau son chant et tout redevenait un peu plus « normal ». De toute évidence, pour moi, c’était le chant qui maintenait tout! L’ambiance, les gens en harmonie, le feu, la température!

Le grand-père, avec ses énormes yeux noirs comme l’obsidienne, n’observait que le feu, mais je sentais qu’il observait tout et nous protégeait tous avec ses mantras. Il nous orientait vers un lit sécuritaire à l’intérieur de nous-mêmes avec son chant rempli d’amour de grand-père. À un moment donné, au bout d’un moment, le mobile qui flottait à côté de lui s’est mis à tourner sur son axe et, soudainement, s’est allumé d’une couleur bleu-turquoise. Je n’en croyais pas mes yeux. Je savais que c’était un esprit.

Le grand-père Chabelo a chanté toute la nuit sans arrêter.
Lorsque la lumière du jour commença à arriver, il arrêta la machine de sa voix. Tous les gens se réveillèrent par le manque de sa vibration vocale. C’était le moment de faire la prière aux sept directions. On se préparait pour prendre une pause déjeuner et rentrer ensuite au temazcal, où nous allions chanter à notre tour. L’expérience a duré deux jours au total. Après, ma vie a changé à jamais. Les jours suivant la cérémonie, j’ai quitté Tulum sans y revenir avant dix années, après lesquelles je me suis retrouvée dans une nouvelle cérémonie avec encore un maracame. Son nom : Chabelo!

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